Bonjour
Les touristes ne peuvent rester que 6 mois au
Brésil, un retour en Europe pendant ce laps de temps nous a permis de bénéficier de 9
mois de visa. Mais ensuite il faut sortir du pays, et c'est loin. Vu que nous étions
encore dans la région de Rio de Janeiro, nous avons décidé d'aller au sud. Après avoir
longé la côte brésilienne puis la côte uruguayenne, nous sommes maintenant depuis 2
mois en Argentine, à Buenos Aires. Le Rio de la Plata est très peu profond et
l'eau est marron intense. La visibilité dans l'eau est réduite à moins de 10
cm, il vaut mieux ne rien laisser tomber. Les marées aussi sont différentes : ce sont
des marées de vent. Quand le vent souffle du sud-est, l'eau peut monter de 2 à 3 m en un
jour, puis redescend aussi vite quand le vent s'arrête. Si le vent vient du nord, le rio
de vide et il est arrivé que toute la flotte d'une régate s'échoue car rien n'avait
fait prévoir la baisse de niveau de l'eau ! Il nous est arrivé en Uruguay de ne pas
pouvoir aller à terre car le ponton auquel nous étions amarrés s'est retrouvé sous
1,50 m d'eau pendant 24 heures !
En attendant de caréner notre bateau, nous
sommes allés visiter ce grand pays. D'abord nous sommes allés à Salta dans le nord
ouest où nous avons loué une voiture pour faire les vallées calchaquies jusqu'à
Cafayate : route étonnante dans des paysages encore plus étonnants. Goûté les vins de
Cafayate qui nous plaisent encore plus que ceux de Mendoza. Voir des vignes à 2000 m
d'altitude nous a aussi surpris. Dans cette région, il y a énormément de chevaux, ils
sont partout en liberté, même sur les routes. Ensuite, nous avons pris l'avion
pour Ushuaia, fait un coucou aux phoques, cormorans impériaux, phare des éclaireurs et
musées divers. De là, bus pour Rio Gallegos et El Calafate pour voir le glacier Perito
Moreno, et l'entendre craquer. Il est d'un bleu glacier intense que l'on ne voit plus sur
nos glaciers européens ! Puis re-bus pour aller à Puerto Madryn, pour aller visiter la
péninsule Valdès : les baleines sont déjà reparties, mais il y avait beaucoup de
pingouins, des lions de mer, des éléphants de mer, des guanacos, des tatous, des
nandous, etc. Ensuite, 23 heures de bus pour nous rendre à Mendoza, vignoble d'Argentine.
Nous sommes monté au Puente del Inca et redescendus par la route de San Martin, route de
montagne extraordinaire : elle s'appelle Ruta Caracoles (route des escargots), et le
mérite bien. Et retour à Buenos Aires encore en bus. Nous avions bien essayé de prendre
l'avion, mais à part l'aller pour Ushuaia, il y a peu de vols car c'est hors saison
et ils sont pleins ! Mais les bus sont très confortables, et nous avons bien vu la
Patagonie : plat, plat, plat et si peu de végétation ! C'est un peu dommage que les
points d'intérêts soient si éloignés les uns des autres, avec vraiment rien
entre-deux.
En Argentine tout est grand : les
distances sont immenses (on fait facilement 12 à 15 heures de bus), les lignes
droites des routes peuvent faire 20 km, les montagnes (quand il y en a) sont hautes :
l'Aconcagua a 6900 m, les bus ont 2 étages et dans les restaurants les biftecks font
450 à 500 g pour 5 euros !
Ici c'est l'automne et le temps fraîchit. Nous
devons quitter l'Argentine avant le mauvais temps et allons remonter le Brésil jusqu'au
nord pour être dans la mer des Caraïbes l'hiver prochain.
Avec nos meilleures pensées - Elisabeth et
Jean-Claude à bord de L'Océanite