20 avril 2006

 

Bonjour

Les touristes ne peuvent rester que 6 mois au Brésil, un retour en Europe pendant ce laps de temps nous a permis de bénéficier de 9 mois de visa. Mais ensuite il faut sortir du pays, et c'est loin. Vu que nous étions encore dans la région de Rio de Janeiro, nous avons décidé d'aller au sud. Après avoir longé la côte brésilienne puis la côte uruguayenne, nous sommes maintenant depuis 2 mois en Argentine, à Buenos Aires. Le Rio de la Plata est très peu profond et l'eau est marron intense.  La visibilité dans l'eau est réduite à moins de 10 cm, il vaut mieux ne rien laisser tomber. Les marées aussi sont différentes : ce sont des marées de vent. Quand le vent souffle du sud-est, l'eau peut monter de 2 à 3 m en un jour, puis redescend aussi vite quand le vent s'arrête. Si le vent vient du nord, le rio de vide et il est arrivé que toute la flotte d'une régate s'échoue car rien n'avait fait prévoir la baisse de niveau de l'eau ! Il nous est arrivé en Uruguay de ne pas pouvoir aller à terre car le ponton auquel nous étions amarrés s'est retrouvé sous 1,50 m d'eau pendant 24 heures !

En attendant de caréner notre bateau, nous sommes allés visiter ce grand pays. D'abord nous sommes allés à Salta dans le nord ouest où nous avons loué une voiture pour faire les vallées calchaquies jusqu'à Cafayate : route étonnante dans des paysages encore plus étonnants. Goûté les vins de Cafayate qui nous plaisent encore plus que ceux de Mendoza. Voir des vignes à 2000 m d'altitude nous a aussi surpris. Dans cette région, il y a énormément de chevaux, ils sont partout en liberté, même sur les routes. Ensuite, nous avons pris l'avion pour Ushuaia, fait un coucou aux phoques, cormorans impériaux, phare des éclaireurs et musées divers. De là, bus pour Rio Gallegos et El Calafate pour voir le glacier Perito Moreno, et l'entendre craquer. Il est d'un bleu glacier intense que l'on ne voit plus sur nos glaciers européens ! Puis re-bus pour aller à Puerto Madryn, pour aller visiter la péninsule Valdès : les baleines sont déjà reparties, mais il y avait beaucoup de pingouins, des lions de mer, des éléphants de mer, des guanacos, des tatous, des nandous, etc. Ensuite, 23 heures de bus pour nous rendre à Mendoza, vignoble d'Argentine. Nous sommes monté au Puente del Inca et redescendus par la route de San Martin, route de montagne extraordinaire : elle s'appelle Ruta Caracoles (route des escargots), et le mérite bien. Et retour à Buenos Aires encore en bus. Nous avions bien essayé de prendre l'avion, mais à part l'aller  pour Ushuaia, il y a peu de vols car c'est hors saison et ils sont pleins ! Mais les bus sont très confortables, et nous avons bien vu la Patagonie : plat, plat, plat et si peu de végétation ! C'est un peu dommage que les points d'intérêts soient si éloignés les uns des autres, avec vraiment rien entre-deux.

En Argentine tout est grand : les distances sont immenses (on fait facilement 12 à 15 heures de bus), les lignes droites des routes peuvent faire 20 km, les montagnes (quand il y en a) sont hautes : l'Aconcagua a 6900 m, les bus ont 2 étages et dans les restaurants les biftecks font 450 à 500 g pour 5 euros !

Ici c'est l'automne et le temps fraîchit. Nous devons quitter l'Argentine avant le mauvais temps et allons remonter le Brésil jusqu'au nord pour être dans la mer des Caraïbes l'hiver prochain.

Avec nos meilleures pensées - Elisabeth et Jean-Claude à bord de L'Océanite

 

Remonter