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 31
décembre 2003 |
 1er janvier
2004 |
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Dimanche 28 décembre, le vent ayant enfin
tourné au nord-est, nous sommes partis direction le sud, direction le Cap
Vert. Les alizés sont assez forts et l'allure est bonne. Parfois la houle se creuse
et nous voyons des vagues de 4 mètres passer sous le bateau, celui-ci accélère et nous
accrochons les 10 nuds ! Nous passons le réveillon en plein océan, seuls sous les
milliers d'étoiles et la lune. C'est féerique. Nous accostons à Sal le
vendredi 2 janvier après 5 jours et 8 heures de belle navigation. C'est notre première
rencontre avec l'Afrique, et nous sentons que le voyage prend une autre dimension. Il n'y
a plus de marinas, plus d'accastilleurs, il faut être indépendants.
Le dépaysement est complet. Le village de Palmeira est pauvre. Il n'y a rien, peu
de végétation, pas de magasins, l'eau au point d'eau public qu'il faut aller chercher
avec des bidons, les enfants sont pieds nus mais pas en guenilles, et sont tous
scolarisés. Au centre de l'île, à Espargos, il y a moyen de se ravitailler et rester en
contact avec le monde grâce à l'internet !
L'île suivante sera Boa Vista : les dunes de sable, les cocotiers (un peu
plumeaux car secs) et toujours le vent et l'eau si claire. Puis Sao Nicolau, et enfin Sao
Vicente.
A Sao Vicente, il y a Mindelo, ville natale de Cesaria Evora. A part cela, l'île
est aride et il n'y a rien. Mais à Mindelo, il y a musique tous les jours, la morna, et
les tambours. Il y a une quinzaine de bateaux au mouillage, dont beaucoup de
français et l'ambiance est sympa. Au Club Nautico, Jean-Marie a monté un bar -
restaurant avec musique live et presque tous les soirs nous allons écouter un orchestre
et boire un punch coco, c'est très agréable. Cela rend cette escale très différente de
toutes celles que nous avons connues jusqu'à maintenant.
La visite de Fanny et Pascal est le point d'orgue d'un séjour plus qu'agréable
dans cet archipel qui mérite d'être découvert, avant notre traversée pour le continent
africain.
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Fin mars : 3 jours et demi de prés et nous
voilà au Sénégal, à Dakar. Et nous comprenons ce que le
guide disait : le Cap Vert n'est ni européen, ni africain, il est capverdien. L'Afrique
commence réellement maintenant : la pauvreté, le manque d'entretien des routes et
immeubles, et surtout la saleté de Dakar nous surprennent. Mais l'on
s'habitue à tout, et la visite du delta du Sine-Saloum nous plait énormément. Petits
villages, mangrove, pélicans, et surtout contact facile et sympathique avec les
Sénégalais nous font aimer ce pays. Nous y restons pendant la saison des pluies
(appelée hivernage); bien sûr il fait chaud et il y a des moustiques, mais il ne pleut
pas trop souvent, et nous apprécions d'être souvent les seuls touristes.
En automne nous passons un gros mois en Europe pour retrouver famille et amis,
cela fait évidemment très plaisir, mais nous sommes heureux de retrouver notre bateau et
continuer notre voyage au soleil.
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