Bonjour
Nous
sommes toujours au Sénégal et naviguons maintenant dans le delta du Saloum.
Navigation en rivière (eau salée tout de même) mais avec des marées et beaucoup de
bancs de sable. Il faut avoir un oeil sur le paysage et l'autre sur le sondeur. Nous
faisons de longues escales dans des villages ou en pleine nature, avons vu des dauphins,
des singes et beaucoup d'oiseaux.
Dans
les villages, le contact avec les sénégalais est très facile. Ils adorent parler et
avoir des palabres avec les toubabs (homme blanc). Mais on voit surtout les hommes,
car les femmes sont à la maison et travaillent. Avec l'eau au puits ou, si il y a l'eau
courant c'est un robinet dans la cour, la lessive et la cuisine prennent beaucoup de
temps. On les voit parfois porter des bidons de 20 litres sur la tête, le bébé dans le
dos. Dans les villages traditionnels, les habitations sont des cases avec toit de paille,
les clôtures sont aussi en paille, et les cours des maisons en terre battue et la cuisine
se fait sur un brasero dans la cour. Mais les sénégalaises sont très coquettes et
toujours bien vêtues de boubous de couleurs vives et un fichu assorti sur la tête. Avec
le dos droit et la belle démarche de celles qui portent les charges sur la tête, elles
ont fière allure malgré leur pauvreté. On croit vivre dans un livre de
géographie.
L'hivernage
(saison des pluies) a commencé. Il fait assez chaud et il pleut surtout la nuit. La
nature reverdit à grande vitesse, c'est impressionnant. Les baobabs sont
devenus verts aussi. Les cultures ont repris et ont voit les hommes labourer les
champs avec une charrue moyenâgeuse tirée par un boeuf ou un âne ! C'est la saison des
mangues et nous en faisons une cure : à 25 centimes suisses la grosse mangue de 500 g,
nous ne nous privons pas. Nous trouvons aussi souvent à acheter du poisson directement
aux pêcheurs quand ils rentrent sur leurs pirogues multicolores, et nous
nous régalons.
Notre
voyage continue merveilleusement bien, et le vôtre ?
Amicalement
Elisabeth
et Jean-Claude