Coucou
Nous
voilà en Afrique. Le Cap Vert nous paraît presque européen en comparaison ! Il y a
vraiment un monde entre ce que nous connaissons et ce que nous voyons ici. Nous avons
l'impression de nous promener dans un film documentaire du 19e siècle.
Nous
sommes donc arrivés dimanche au petit matin (le frein toute la nuit, ce n'est pourtant
pas dans nos habitudes, mais c'est tellement mieux d'arriver de jour). Le jour se levait
quand nous avons doublé la pointe de la péninsule, puis longé l'île de Gorée (l'île
des esclaves). C'était magnifique, mais il fallait faire très attention aux pirogues des
pêcheurs et leurs filets pas trop bien indiqués. Et il y a plein d'oiseaux, des
sternes, cormorans, goélands et autres (les oiseaux nous ont manqué au Cap Vert, ils
étaient vraiment rares).
Le
dimanche nous sommes allé en ville avec nos amis de mouillage de Mindelo pour changer de
l'argent, et comme ils connaissent déjà Dakar ils nous ont pilotés. Nous avons été
happés par des marchands ambulants dont nous avions vraiment du mal à nous défaire, et
quand l'un lâchait, il était immédiatement remplacé par un autre. Nous sommes allés
au marché aux fruits et légumes. Nous n'avions plus vu une telle variété depuis les
Canaries, et nous avons fait le plein de fruits frais. Puis avons mangé le
"tieboudienne" (plat national à base de riz et un peu de poisson et de
légumes) dans la rue. Il était servi avec les doigts, mais nous avons eu droit à une
cuillère. Quand nous avons arrêté de manger car c'était très copieux et nourrissant,
des enfants se sont approchés pour mendier nos restes ! Ils ont tout mis dans une
assiette et se sont attablés à 4 autour. Pour une première prise de contact avec
l'Afrique, c'est rude !
Le
lundi nous avons fait les formalités, puis sommes allés visiter le quartier où se
trouve le mouillage. C'est pauvre et pas très propre. Le marché aux poissons fait penser
au moyen âge, et il y a une foule pas possible, on peut à peine passer. Et il faut
marchander pour tout ! Nous n'avons pas encore l'habitude, mais il va falloir la prendre,
c'est incontournable.
Dans
les rues de Dakar, il y a du sable partout. Il est apporté par l'harmattan. C'est la
plage au centre ville (quand on pense qu'à Paris, ils dépensent des millions pour faire
des plages le long de la Seine !!!)
Hier
nous sommes allés rendre visite à la maman de Mimi (la barmaid du Club Nautico de
Mindelo) et avons été reçu à la Sénégalaise, c'est-à-dire superbement bien. De
suite invités à dîner, nous avons mangé du mouton rôti succulent. Longues
discussions, puis promenade jusqu'à Soumbédioune, un petit village de pêcheurs (un
quartier de Dakar en fait) où ils construisent des pirogues. Nous avons longé une route
le long de laquelle les menuisiers ébénistes exposaient les meubles qu'ils fabriquent
(on les voit travailler, tout avec des outils à main, du tout beau travail) et quelques
boutiques de batik ou de statuettes. Comme ce n'est pas très touristique, nous n'avons
pas du tout été assaillis par les marchands, c'était agréable. Puis nous sommes
arrivés au marché aux poissons. Sur la plage, à mesure que les pirogues arrivent, les
femmes des pêcheurs vendent leur pêche. Marché beaucoup plus propre que le premier que
nous avons vu, et avec beaucoup plus de variétés de poissons : des barracudas, dorades,
soles, empereurs, mérous, carpes de mer, coryphène, thon, beaucoup de poissons que
nous ne connaissons pas, et même des crabes, des crevettes de toutes tailles, des
langoustes et des oursins ! Nous y retournerons, c'est sûr.
Et
il y a du sable sur tous les trottoirs, des poules, des chèvres, et même des zébus
attachés sur une place ! Et des marchands partout. Certains installent leur marchandise
à même le sol (chaussures, outils, n'importe quoi), d'autres proposent ce qu'ils ont le
long des embouteillages (il y en a beaucoup), ça va des bonbons ou cigarettes à la
pièce, au téléphone portable, lunettes, cacahuètes, journaux, sandales, vêtements,
etc, etc.
Grosses grosses bises de la part de
l'équipage de l'océanite