5 mai

 

 

 

Salut tous

Je m'aperçois qu'il y a une éternité que nous n'avons pas donné de nouvelles, et nous nous en excusons. Ce n'est pourtant pas le boulot !!! mais c'est vrai qu'à Dakar tout n'est pas simple. Explication :

Nous sommes au mouillage dans la anse de Hann : beaucoup de vent et du clapot, on a l'impression de naviguer, et parfois on est limite mal de mer ! Pour aller à terre, il faut appeler le passeur qui vient nous chercher en barque. On souffle dans la trompette jusqu'à ce qu'il nous entende. Descendre dans la barque ou remonter sur le bateau est parfois assez sportif. Ensuite, il faut traverser la plage (plein de beaux mecs bien noirs qui font de la gym) et l'on arrive au club. Souvent on bavarde un peu, puis on va prendre un taxi. Il faut marchander. Et c'est les bouchons - chaque jour. Et vu la conduite moyenne des sénégalais, parfois on ferme les yeux. Voilà on est en ville, place de l'Indépendance. Les trottoirs sont bondés de : voitures stationnées depuis assez longtemps pour qu'un marchand ait installé son magasin sur le capot, femmes vendant des cacahuètes sur des caisses (quand elles ne les font pas rôtir sur place dans un petit brasero avec du sable - c'est excellent), marchands de statuettes, ou chaussures, ou n'importe quoi, et il y a encore les marchands ambulants qui t'accostent et ne te lâchent que difficilement. "Alors Madame Dakar, ou Monsieur Dakar, ou salut les jeunes mariés, ou bonjour les Sénégaulois, tu veux des pantalons ou des statuettes, ou des tee-shirts ou des stylos Mont-Blanc ou des parfums français, etc, t'es mon ami je te les fais moins cher" et quand tu refuses catégoriquement "Pourquoi t'es fâché ? on peut discuter, non ? on mange pas les blancs !" etc. etc. L'autre jour  il y en a un qui voulait nous vendre des chaussures pour bébé. On lui dit qu'on a pas d'enfants et il dit : ça fait rien, tu peux acheter quand même ! Logique africaine. Résultat des courses : on doit marcher sur la route en faisant très attention et on se fait klaxonner  - ils ne savent pas klaxonner et freiner en même temps. Ensuite il faut trouver le bon magasin, trouver l'article que l'on cherche, marchander. Heureusement tout cela se fait en français. Quand on a trouvé (c'était un bon jour) on reprend le taxi, puis le passeur ... Au marché aux fruits et légumes, tu te retrouves toujours avec deux kilos au lieu d'un, avec des trucs que tu ne voulais pas vraiment, mais parfois pour avoir la paix ....

Pour le marché aux poissons, pas besoin de taxi, c'est à même la plage de Hann, parfois dans le sable, que les affaires se font. Il faut être assez accroché pour résister - paraît qu'il y en a qui n'ont pas pu manger le poisson après avoir vu le marché !

Et en fin de journée, on va au club pour la douche et la bière avec les copains. Et c'est ainsi que les jours passent, passent.

Nous avons tout de même été au Lac Rose, visité l'île de Gorée, et fait le tour de la presqu'île du Cap Vert (où se trouve Dakar) en taxi, sommes passés à la pointe des Almadies - le cap le plus occidental du continent africain, puis à N'Gor - joli village de pêcheurs pas trop crade, puis Yoff - autre village de pêcheurs, marché aux poissons sur la plage, pire que celui de Hann. Question propreté, y a du boulot.

Bon vent

Elisabeth et Jean-Claude

 

 

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