Le livre de bord 2003

 

... sera mis à jour régulièrement dès que nous serons à bord ... - Promesse faite avant notre départ, alors voilà, nous la tenons enfin.

Depuis la mi-février 2003, nous habitons dans notre nouvelle "maison". Contrairement à ce que tout le monde pense, il fait beau temps en Normandie. Comme le reste de l'Europe, nous avons bénéficié d'une période de haute pression exceptionnelle, beau mais froid. Heureusement nous sommes bien chauffés (chauffage à air en attendant l'installation de notre chauffage) et les travaux d'aménagement avancent.
Nous profitons aussi de faire de grandes ballades dans le nord de la presqu'île du Cotentin qui est vraiment magnifique. La pêche à pied lors des grandes marées est aussi un moment unique. La côte très sauvage et les paysages du bocage normand nous plaisent énormément.
Le dernier week-end de mars, nous avons participé à un cours sur la sécurité en mer, donné avec la participation du CROSS (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) Jobourg (ce sont eux qui régulent le trafic des cargos dans la Manche et organisent les secours, qui diffusent les bulletins météo, etc.) et des marins pompiers de la Marine Nationale qui nous ont appris à nous servir d'extincteurs. Le dimanche après-midi, exercices de récupération d'un homme à la mer - pas évident du tout - tirs de fusées, puis démonstration de sauvetage avec une vedette de la SNSM (Société Nationale de Secours en Mer) et l'hélicoptère.
En avril, entre nos voyages, les sorties en mer et la croisière dans le Solent, et les visites, les travaux ont été mis entre parenthèses, mais dès le mois de mai, le "travail" recommence.
Le 22 juin c'est enfin le grand départ. Sortie de la Manche avec assez peu de vent. Cette fois nous avons vraiment vu "l'autoroute" des cargos puisque nous prenions la même direction qu'eux. Un jour de pétole, puis un bon vent nous a amené à Sada, au fond de la ria de la Corogne, en Galice. Notre première grande traversée à deux s'est bien passée, et nous donne confiance pour la suite du voyage. Vacances avec nos cousins, visites de petits villages, pêche et navigations nous ont menés jusqu'à la ria d'Arosa.
Et le 19 juillet, cap sur les Açores. 11 jours de navigation par beau temps calme - peu de vent et pas de la bonne direction. Un jour, en 8 heures, le vent a tourné sur 360° ! Nous avons été surpris de ne pas voir plus de dauphins - seulement le premier jour, puis à notre arrivée aux Açores - et d'oiseaux - même si nous avons vu des océanites. Par contre nous avons croisé des tortues, et une table de salon les 4 pattes galbées en l'air !
En août, nous sommes restés aux Açores. Une petite semaine de vacances avec des amis, puis quelques jours à Horta pour de petits travaux. Nous avons visité plusieurs îles, chacune a son caractère propre, mais toutes sont si belles. Le contraste entre les espaces habités et cultivés et les paysages volcaniques est saisissant; en particulier sur les côtes : le bleu si pur de l'océan et le noir profond de la lave. Les navigations sont agréables en été, il n'y fait pas trop chaud et les vents ne sont pas violents. A Sao Miguel, la plus grande île, nous avons loué une voiture pour visiter l'intérieur. Dans le village de Furnas, deux rivières le traversent : l'une est chaude et l'autre est froide. On y voit les fumerolles du volcan et les mares qui bouillonnent (pas toujours chaudes, aussi à cause des gaz !) et l'odeur de soufre y est très présente. Nous y avons mangé le cosido, un pot-au-feu cuit pendant 4 heures à la chaleur du volcan. Il se dit que c'est la plus belle île de l'archipel, mais nous avons un faible pour Flores - beaucoup plus petite, moins organisée pour le tourisme car éloignée, elle réunit toutes les caractéristiques des Açores, le charme en plus.
Début septembre nous avons traversé sur l'archipel de Madère. 5 jours de vent portant et assez soutenu, la traversée se passe bien. Première escale : Porto Santo, l'autre île habitée de l'archipel. Petite, aride, ses atouts sont le soleil et une immense plage de sable blond - et l'eau y est limpide et à 27°. Nous restons au mouillage devant la plage, jusqu'à cette nuit où le vent a soufflé du SW, rendant le mouillage intenable. Comme on nous l'avait dit : ce qui est bien avec le mouillage de Porto Santo, c'est qu'on reste amariné ! Madère, elle, est très touristique. Beaucoup d'anglais y viennent depuis plusieurs décennies, et cela se sent et se voit. Funchal est pourtant resté une belle ville et la visite de l'île en voiture vaut vraiment la peine. C'est vert et superbe, cultivé presque partout : bananeraies, vigne, fleurs ... des forêts de pins et d'eucalyptus, des torrents et des cascades, des montagnes et des vallées profondes. Avec son climat agréable toute l'année, Madère est un petit paradis.
Fin septembre, c'est la traversée sur les Canaries. Deux jours et deux nuits de mer. Nous sommes partis par vent de travers sur une mer plate : un régal. Puis est venue une petite dépression qui a levé du vent et des vagues, mais rien de bien méchant. Arrivée sur l'île de Tenerife au milieu de la journée, il fait 32°, nous sommes un peu surpris par la chaleur.

Nous trouvons un billet d'avion pour 2 jours plus tard et rentrons en France un mois. Le 1er novembre, retour "chez nous". Nous apprécions de vivre à nouveau à bord du bateau. Il y a beaucoup de Français à Tenerife à cause des différents rallyes et transats en groupes, et les pontons sont très animés. Nous rencontrons aussi des personnes qui vivent à bord de leur bateau depuis plusieurs années, et nous nous documentons beaucoup. Décision est prise de rester de ce côté-ci de l'Atlantique encore une année. Le Cap-Vert, le Sénégal, la Gambie et peut-être la Guinée doivent se visiter lentement. Nous avons les cartes, l'envie, et préparons le bateau à naviguer sans assistance extérieure pendant plusieurs mois.

Santa Cruz de Tenerife est une grande ville tout-à-fait européenne, malgré sa position géographique. On y trouve de tout et il y a beaucoup de très beaux magasins. A partir de la mi-novembre, la ville se décore pour Noël - guirlandes, lumières, pères noël qui donnent des bonbons aux enfants - et pourtant le climat est printanier, les jardiniers plantent des étoiles de Noël dans les plates-bandes ...

Puis nous allons sur une petite île voisine : La Gomera. Nous arrivons à San Sebastian, village dont le calme nous plait beaucoup après les bruits de la grande ville. Pendant la traversée, nous avons la chance de voir des globicéphales - cétacés très placides qui se laissent facilement approcher. Nous fêtons Noël avec des amis, allons à la messe de minuit dans la très jolie et vieille église de San Sebastian et quelques jours après, nous partons pour le Cap Vert, environ 800 miles au sud-ouest.

 

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