Après  quelques semaines tranquilles à Dakar, nous sommes repartis vers le sud. Arrêt à Djiffère au Saloum, puis la Gambie. Nous avons fêté l’an nouveau à James Island avec nos amis du bateau Cappuccino, et les dauphins.

Puis c’est la Casamance. Depuis que la paix est revenue, les touristes s’y sentent bien. On y est vraiment bien accueilli, et tout le monde nous parle de la guerre comme de la pire calamité. Dans un campement (genre d’hôtel) abandonné transformé en caserne, nous avons rencontré des soldats. Ils nous ont fait faire le tour du propriétaire, nous ont fait boire le lait de noix de coco fraîchement cueillies, et nous ont bien expliqué que plus tôt ils repartiraient, mieux ils se porteraient.

Un sérieux avitaillement est fait à Banjul puis complété à Ziguinchor, et nous sommes partis en mars pour le Brésil, avec comme point d’arrivée Rio de Janeiro. Traversée de l’océan Atlantique trop calme (voir notre mail), mais au moins tout s’est bien passé, nous n’avons rien cassé et ne nous sommes pas fait peur ! 2825 miles nautiques d’une seule traite, avec 3 virements et 2 empannages.

Nous sommes restés un mois à Rio de Janeiro et sa banlieue proche, puis, en mai, avec notre cousine Françoise sommes allés dans la Bahia de Ilha Grande, à 60 miles à l’est de Rio, et depuis, nous nous promenons tranquillement dans un petit paradis. Nous savourons chaque jour la beauté des paysages, la douceur du climat et la chaleur des rencontres.

Notre petite excursion à la montagne dans la région est décrite dans notre mail sur Ouro Preto.

Bien sûr au Brésil il y a beaucoup d’insécurité, mais nous n’en avons pas fait personnellement l’expérience. Il faut de la prudence, ne pas aller se promener en portant de beaux bijoux, des appareils de photos autour du cou et pas de signes ostentatoires, et ne pas aller dans les favelas pauvres seuls.  Il faut certainement aussi de la chance. Nous l’avons eue jusqu’à présent et espérons qu’elle dure toujours.

Après quelques semaines en France et en Suisse en août et septembre pour revoir la famille et des amis, nous reprenons notre voyage avec beaucoup de plaisir. Nous retournons au Brésil début octobre et nous préparons à aller plus au sud de cet immense continent : pour des raisons administratives et douanières, nous devons quitter le pays avec le bateau. Nous décidons d’aller en Uruguay et Argentine en longeant la côte sud du Brésil.